L’attaque chimique du 21 août 2013 dans la Ghouta orientale, à Damas, est considérée comme l’une des journées les plus sanglantes de la guerre syrienne. Ce jour-là, des dizaines de missiles chargés d’agent neurotoxique sarin ont été tirés sur des zones contrôlées par l’opposition, tuant des centaines de personnes.
Selon des témoins oculaires et des militants, l’attaque a eu lieu tôt le matin et visait les banlieues d’Ain Tarma, Zamalka, Jobar et Muadamiyat al-Sham. L’utilisation de gaz sarin a ensuite été confirmée par la mission des Nations Unies en Syrie. Le gouvernement syrien a nié toute responsabilité dans l’attaque, tandis que la communauté internationale l’a accusé d’être la seule partie capable de mener une telle attaque.
Cette attaque chimique est la plus importante depuis le massacre d’Halabja en Irak en 1988 et a suscité de vives réactions internationales. La communauté internationale a demandé des enquêtes et a appelé les puissances occidentales à tenir le gouvernement syrien pour responsable. Finalement, un accord diplomatique négocié par la Russie a été conclu, conduisant à la destruction d’une partie importante du stock d’armes chimiques syrien.
Malgré l’annonce de la destruction des stocks d’armes chimiques, les attaques à l’aide de produits chimiques contre les zones d’opposition en Syrie se sont poursuivies. La BBC a documenté 106 attaques chimiques depuis que la Syrie a signé la Convention sur les armes chimiques en 2013. Ces attaques démontrent des défis majeurs dans l’application du droit international et dans la prévention de l’utilisation d’armes chimiques dans les conflits armés.
