Le site américain Mondoweiss a publié un récent rapport mettant en lumière l’apartheid économique auquel les Palestiniens sont soumis dans le cadre d’une stratégie israélienne plus large visant à affaiblir la présence palestinienne et à maintenir le contrôle sur les territoires occupés. Le rapport, préparé par Chris Habibie, se concentre sur la marginalisation économique des Palestiniens et note qu’elle constitue un élément essentiel de la politique d’apartheid d’Israël.
Apartheid économique
- Résolution internationale : Le 19 juillet, la Cour internationale de Justice a statué que la politique d’Israël dans les territoires palestiniens occupés « équivaut au crime d’apartheid ». Cette décision est considérée comme une victoire pour les Palestiniens et leurs alliés et reflète la discrimination systématique et le vol de terres par Israël dans le cadre d’un plan plus vaste de nettoyage ethnique.
- Exclusion financière : Le rapport note que la marginalisation économique des Palestiniens est un élément critique et souvent négligé dans le contexte international. Le gouvernement israélien a imposé des restrictions économiques qui empêchent les Palestiniens de contrôler leurs ressources économiques, limitant ainsi leur capacité à recevoir de l’aide internationale, à participer au commerce mondial et à accéder aux services financiers. Cette exclusion a conduit à ce qu’on appelle un système « d’apartheid financier ».
Exemples de marginalisation économique
- Siège de Gaza : Le siège israélien qui dure depuis 17 ans a détruit l’économie de Gaza et a aggravé son désespoir économique, alors que les acteurs internationaux ont été contraints de répondre aux besoins des Palestiniens, une responsabilité qui incombe légalement à Israël en vertu du droit humanitaire international. Cette dépendance artificielle a été exacerbée par le refus d’Israël de donner aux Palestiniens les moyens de subvenir à leurs propres besoins.
- Obstacles à l’aide : Le rapport met en lumière les défis auxquels est confrontée l’aide financière non gouvernementale. Les lois antiterroristes américaines sont utilisées pour cibler les mouvements palestiniens et leurs partisans, ce qui constitue une menace pour les efforts d’aide. Les institutions financières refusent également de traiter avec les entités palestiniennes, ce qui entraîne la fermeture de comptes bancaires et l’interdiction des services de transfert d’argent.
- Gérer les services financiers : les Palestiniens se heurtent à des obstacles lorsqu’ils utilisent les services financiers de tiers. Par exemple, PayPal refuse de fournir ses services aux Palestiniens dans les territoires occupés, alors que ces services sont fournis aux non-Palestiniens dans les colonies illégales. D’autres services tels que Western Union imposent des exigences intrusives en matière de documents exclusivement aux Palestiniens.
La Cisjordanie et la manipulation des revenus
- Retenue des recettes : En Cisjordanie, Israël retient les recettes fiscales dues à l’Autorité palestinienne et les utilise comme pression politique. Entre avril et juillet, Israël a retenu ces revenus jusqu’à ce qu’il reçoive l’autorisation d’établir des colonies illégales en Cisjordanie occupée. Cette retenue a considérablement affecté la capacité de l’Autorité palestinienne à payer les salaires des employés du secteur public.
Recommandations et invitations
- Démanteler le système financier raciste : Le rapport appelle au démantèlement du système financier raciste et à réimaginer et développer l’économie palestinienne. Appelle les organismes internationaux à reconnaître et à traiter toute l’ampleur de l’oppression économique à laquelle sont confrontés les Palestiniens, dans le but de construire une économie palestinienne forte et durable.
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