Le phénomène croissant de la prise de selfies dans des lieux naturels porte gravement atteinte à la faune et à la flore menacées. Selon une étude récente publiée par la revue Science of The Total Environment, l’obsession de prendre des photos parfaites pour les réseaux sociaux a conduit à de graves perturbations environnementales.
Lorsque les randonneurs et les amateurs cherchent à se photographier à proximité de sites naturels sensibles, ils provoquent souvent de graves dégâts. Par exemple, ces pratiques peuvent détruire les habitats de plantes rares ou perturber les modes de reproduction et d’alimentation des animaux. La localisation de ces espèces rares est devenue plus facile grâce aux médias sociaux, entraînant un afflux massif de personnes dans des zones qui autrement resteraient inconnues.
Certaines espèces animales ont été particulièrement touchées, comme le Rieur à couronne bleue, dont les comportements de nidification ont changé en raison des perturbations constantes des photographes. Même les animaux marins, comme le grand requin-baleine, ne sont pas épargnés par les effets négatifs de l’utilisation du flash dans la photographie sous-marine, qui perturbe ces poissons géants.
Les orchidées ont également été gravement endommagées, car ces belles plantes sont devenues des cibles pour les photographes, les soumettant au piétinement et modifiant leur habitat naturel.
Le résultat est que l’obsession du selfie est non seulement nocive pour l’environnement, mais menace également la survie des espèces menacées et met en péril l’équilibre écologique. Ce phénomène nécessite une plus grande prise de conscience du public quant à l’impact de ses actions sur la nature, et peut-être la nécessité d’une législation plus stricte pour protéger ces environnements sensibles.
