Nouveau développement dans la crise politique en Libye, le Conseil suprême d’État a annoncé son rejet de la décision du président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, d’ouvrir la porte aux nominations pour former un gouvernement unifié. Le Conseil suprême a souligné que cette mesure unilatérale entrave le consensus atteint lors des réunions tripartites sous les auspices de la Ligue arabe.
La déclaration du Conseil suprême indiquait que le processus consensuel était censé se poursuivre en établissant les mécanismes nécessaires pour mettre en œuvre les dispositions de la déclaration tripartite publiée au Caire, mais la décision de la Chambre des représentants d’approuver un énorme budget sans consensus politique a ajouté de nouvelles complications au processus. situation actuelle.
Pour sa part, la Chambre des Représentants a appelé à ne pas prendre de mesures unilatérales qui perpétueraient un état de division et d’échecs répétés, et a souligné qu’elle ne reconnaîtrait aucune action unilatérale, faisant référence à l’annonce d’Aguila Saleh d’ouvrir la porte aux candidatures pour le poste. à la tête d’un gouvernement unifié, à partir d’aujourd’hui jusqu’au 11 août prochain.
Concernant le budget, la Chambre des représentants a approuvé le 10 juillet un budget unifié du pays d’un montant de 179 milliards de dinars libyens (environ 25 milliards de dollars), qui a été rejeté par le chef du Conseil suprême de l’État, Mohamed Takala, qui a suspendu sa participation aux dialogues parrainés par la Ligue arabe.
La situation politique en Libye témoigne de l’existence de deux gouvernements, le premier est le gouvernement d’union nationale dirigé par Abdul Hamid Dabaiba, qui est internationalement reconnu, et le second est le gouvernement d’Oussama Hammad, nommé par la Chambre des représentants, qui dirige le à l’est et au sud du pays. Les Libyens espèrent que les prochaines élections présidentielles et législatives contribueront à résoudre la crise politique, mais les désaccords sur les lois électorales et sur l’organe exécutif qui les supervise restent un obstacle à la réalisation de cet objectif.