Israël a annoncé dimanche avoir renforcé sa préparation au combat dans le nord et menacé le Hezbollah libanais de « payer le prix » en réponse aux morts à Majdal Shams, dans le Golan syrien occupé. L’armée israélienne a lancé des raids sur la région de la Bekaa et le sud du Liban, tandis que Beyrouth mettait en garde contre le déclenchement d’une guerre régionale.
Ce matin, le ministre israélien de la Défense Yoav Galant s’est rendu dans le village druze de Majdal Shams dans le Golan et a tenu le Hezbollah pour responsable de ce qui s’est passé, soulignant que l’état de préparation avait été élevé au niveau supérieur des combats et a promis une réponse sévère au Hezbollah.
De son côté, le chef d’état-major israélien Herzi Halevy a indiqué que l’armée avait augmenté sa disponibilité à combattre dans le nord, notant que le missile que le Hezbollah a tiré sur Majdal Shams était du type « Falaq » avec une ogive pesant 53 kilogrammes. Halevy a souligné que l’armée israélienne était prête à réagir ailleurs qu’en Israël.
L’armée israélienne a mené des raids sur des caches d’armes et des infrastructures dans diverses régions du Liban, notamment la Bekaa, Shabriha, Burj Al-Shamali, Kafr Kila, Rab Thilaine, Al-Khiam et Tayr Harfa. Ces raids ont provoqué des incendies et des dégâts matériels civils.
De son côté, le Hezbollah a nié toute responsabilité dans le lancement du missile sur Majdal Shams, qualifiant les déclarations israéliennes de fausses allégations. Reuters a rapporté, citant le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bouhabib, que Beyrouth avait demandé à Washington d’exhorter Israël à faire preuve de retenue, avertissant qu’une attaque israélienne majeure pourrait conduire à une guerre régionale.
Dans le même contexte, le ministre israélien des Affaires étrangères Yisrael Katz a appelé à une réponse ferme au Hezbollah, tandis que des sources israéliennes ont évoqué la possibilité d’une réponse dure sans être entraînée dans une guerre totale. Un certain nombre de ministres israéliens ont appelé à une réponse large aux événements de Majdal Shams, notamment en appelant à mener une guerre contre le parti et à assassiner le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Au Liban, des responsables de l’ONU ont averti que l’échange de tirs entre le Hezbollah et Israël pourrait conduire à un désastre inimaginable, appelant à la plus grande retenue.
Sur le plan international, l’Union européenne a demandé une enquête internationale sur l’incident de Majdal Shams, tandis que la Maison Blanche a condamné l’attaque et exprimé ses inquiétudes quant au déclenchement d’une guerre totale entre Israël et le Hezbollah. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé la condamnation par son pays des attentats terroristes, soulignant son soutien à la résistance contre l’occupation israélienne.
