La politique israélienne dans le Néguev, qui oblige les Palestiniens à démolir leurs maisons de leurs propres mains, reflète les grands défis auxquels est confrontée la population palestinienne dans cette région. Comme le montre le cas du village d’Arara, les résidents palestiniens font face à des pressions juridiques et administratives pour démolir leurs maisons sur la base d’allégations de construction illégale. Cette situation les met dans une situation difficile, car ils sont contraints de démolir eux-mêmes leurs maisons pour éviter de payer les coûts de démolition imposés par les autorités israéliennes, qui sont généralement très élevés.
Des rapports indiquent que le gouvernement israélien utilise les différends juridiques comme un outil pour faire avancer ses projets d’expansion des infrastructures et de développement des colonies juives dans les zones palestiniennes. Par exemple, le 8 mai, Israël a démoli le village de Wadi Khalil sous prétexte d’agrandir une route, déplaçant 350 personnes. La semaine suivante, le village d’Umm Matnan a été démoli, laissant 200 personnes sans abri. Dans le cas du clan Ghoul du village d’Arara, les habitants n’ont pas pu empêcher la démolition faute d’avoir obtenu une ordonnance provisoire de la Cour suprême.
Ce qui rend la situation plus compliquée, c’est que les résidents palestiniens du Néguev vivaient dans ces zones avant la création de l’État d’Israël, mais leurs demandes visant à délimiter leur droit à la propriété foncière n’ont pas encore reçu de réponse. Les autorités israéliennes exigent que les résidents déménagent dans les zones planifiées, telles que le quartier 8, mais ne leur proposent pas d’alternatives de logement convenables ou permanentes, ce qui crée des problèmes de stabilité et de sécurité supplémentaires.
Ces mesures font partie d’une politique plus large visant à réduire la présence palestinienne dans le Néguev et à renforcer le contrôle israélien sur le territoire, laissant des milliers de Palestiniens dans un état d’instabilité et de déplacement. Cette situation constitue une violation des droits humains fondamentaux, dans la mesure où les Palestiniens sont privés de leur droit à un logement décent et sûr.