Le rythme du conflit s’accélère au Soudan, alors que de violents combats se poursuivent entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, tandis que des avions militaires continuent de survoler Khartoum et d’autres villes. La ville d’El Fasher, dans le Nord-Darfour, a été le théâtre d’intenses échanges de tirs d’artillerie entre les deux camps.
Parallèlement, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Bankole Adeoye, a appelé au dialogue entre les deux parties soudanaises au conflit comme seul moyen de mettre fin aux souffrances endurées par le peuple soudanais. Adeoye a souligné lors d’une conférence de presse à Accra, la capitale ghanéenne, qu’un règlement pacifique ne peut être obtenu que par le dialogue.
D’autre part, l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Soudan, Ramtane Lamamra, a exprimé son optimisme après avoir tenu des discussions séparées à Genève avec les délégations de l’armée et des Forces de soutien rapide. Lamamra a assuré qu’il continuerait à travailler en étroite collaboration avec les dirigeants des deux parties pour assurer le suivi de la mise en œuvre des engagements liés à l’aide humanitaire.
Dans le même contexte, le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), a appelé les Nations Unies à établir un programme de réponse d’urgence similaire au programme « Lifeline » pour répondre aux besoins du peuple soudanais. Hemedti a également demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter un projet de résolution interdisant l’utilisation de l’aviation dans les zones non militaires et suspendant l’adhésion du Soudan aux Nations Unies en raison de l’absence de gouvernement légitime.
Ces développements surviennent à un moment critique alors que le pays souffre d’une crise humanitaire qui s’aggrave en raison du conflit en cours et de l’instabilité politique.





