La Tunisie connaît un climat politique tendu à l’approche des élections présidentielles prévues le 6 octobre prochain, alors que le pays connaît des développements importants liés aux candidats potentiels aux élections :
- Lotfi Al-Marahi a été emprisonné et interdit de course à vie :
- Un tribunal tunisien a décidé d’emprisonner Lotfi Al-Marahi, secrétaire général du Parti de l’Union populaire républicaine, pendant 8 mois et de lui interdire à vie de se présenter aux élections. Cette décision intervient après qu’Al-Marahi a annoncé en avril son intention de se présenter aux prochaines élections présidentielles.
- Al-Marahi, détenu depuis le 3 juillet, est considéré comme l’un des plus éminents opposants à la politique du président Kais Saied.
- Nominé par Imad Al-Daimi :
- Imad Al-Daymi, ancien directeur de cabinet du président et chef de l’Observatoire de Raqaba, a annoncé sa candidature aux élections présidentielles. Dans une vidéo qu’il a publiée sur sa page Facebook, Al-Daimi a exprimé son sentiment de responsabilité envers son pays et sa volonté de reconstruire l’espoir et de contribuer à parvenir à la réconciliation, à la stabilité et à la prospérité en Tunisie.
- Retrait de la candidature d’Essam Chebbi :
- Le Parti républicain tunisien a annoncé le retrait de la candidature de son secrétaire général emprisonné, Issam Chebbi, aux élections présidentielles, après que la Commission électorale a refusé de lui permettre de soumettre le formulaire de recommandation requis.
- Wissam Al-Saghir, vice-président du parti, a expliqué que cette décision est le résultat de la poursuite des arrestations politiques et de la réduction au silence de personnes en vertu du décret 54.
- Abdul Latif Al-Makki nominé :
- Abdel Latif El-Makki, leader du Parti travailliste et réalisation et ancien dirigeant du mouvement Ennahda, a annoncé son intention de se présenter aux élections présidentielles. Al-Makki fait l’objet d’une enquête dans le cas du décès d’une personnalité politique en 2014 et est confronté à des restrictions légales qui l’empêchent de quitter le pays ou de faire des déclarations.
- Critiques des organisations de défense des droits de l’homme :
- « Je suis vigilant » et Amnesty International ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de manque de transparence et de violations des droits de l’homme en Tunisie. Amnesty International a appelé à la fin de la répression contre les opposants et des arrestations arbitraires de journalistes, d’avocats, de militants et d’hommes politiques.
Ces événements témoignent d’une escalade des tensions politiques en Tunisie à l’approche des élections présidentielles, sur fond d’appels à garantir la transparence et le respect des droits de l’homme pendant le processus électoral.
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