Les affrontements au Soudan se poursuivent entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, alors que des avions de l’armée soudanaise ont bombardé les positions des Forces de soutien rapide à l’est de la ville d’El Fasher aux petites heures de ce matin. L’armée a également lancé des bombardements d’artillerie intermittents depuis le nord d’Omdurman, ciblant les positions de soutien rapide dans diverses zones de la capitale, Khartoum.
Ces développements surviennent après que l’armée a annoncé son contrôle du quartier de Doha, au centre d’Omdurman, une décision que les proches de l’armée considèrent comme une étape vers l’ouverture de nouvelles voies lui permettant de contrôler davantage de sites dans la ville. L’armée contrôle le centre et le nord d’Omdurman, tandis que les Forces de soutien rapide contrôlent l’ouest et le sud de la ville, qui est l’une des villes les plus importantes et les plus densément peuplées de la capitale soudanaise.
D’autre part, l’Organisation internationale pour les migrations a annoncé hier dimanche que plus de 328 000 personnes ont été déplacées d’El Fasher, dans l’État du Nord Darfour, à l’ouest du Soudan, en raison des combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide au cours des trois derniers mois. L’organisation a expliqué que les personnes déplacées se sont dirigées vers des sites au sud d’El Fasher et vers d’autres États du Soudan. L’organisation a indiqué que le conflit au Nord Darfour en juin dernier a entraîné le déplacement d’environ 159 325 personnes.
El Fasher est le théâtre d’affrontements continus depuis le 10 mai, malgré les avertissements internationaux concernant des combats dans la ville, qui est le centre des opérations humanitaires de tous les États du Darfour. Depuis la mi-avril 2023, le conflit fait rage entre l’armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), tuant environ 15 000 personnes et déplaçant environ 10 millions de personnes déplacées et de réfugiés, selon aux Nations Unies.
Les appels de l’ONU et de la communauté internationale se sont multipliés pour éviter une catastrophe humanitaire au Soudan qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort en raison des pénuries alimentaires résultant des combats qui se sont étendus à 12 des 18 États du pays.
