Lors des élections législatives françaises, les partis d’opposition s’efforcent de conclure rapidement des accords avant le second tour pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir et éviter de diviser les voix contre elle. Plus de 210 candidats de gauche et du camp du président Macron se sont retirés au profit de leurs adversaires pour empêcher le Rassemblement national de Marine Le Pen d’obtenir la majorité absolue.
Au premier tour, le Parti du Rassemblement National a réalisé des progrès significatifs, obtenant 33,14% des voix et élisant 39 représentants. Plus de 200 candidats, pour la plupart issus de la gauche ou du camp Macron, se sont retirés pour ne pas se présenter au second tour dans les circonscriptions où le Front national était en tête.
Souvent, ces retraits visent à empêcher le Rassemblement national et ses alliés de former un gouvernement historique, l’extrême droite n’étant pas arrivée au pouvoir dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale. Les sondages d’opinion prévoient que le Rassemblement national obtienne entre 250 et 300 sièges, alors que le pourcentage nécessaire pour obtenir une majorité est de 289 sièges.
Le parti du Rassemblement national s’oppose à une intégration plus poussée avec l’Union européenne et fait part des inquiétudes des groupes de défense des droits de l’homme concernant sa politique anti-immigration. Les marchés financiers ont été soulagés que l’extrême droite n’ait pas obtenu de meilleurs résultats, mais la conscience d’une éventuelle impasse au Parlement a atténué la réaction positive.
Macron a souligné lors d’une réunion à huis clos des ministres l’importance d’empêcher l’arrivée au pouvoir du Parti du Rassemblement national, indiquant la possibilité de soutenir les candidats du parti La France fière si nécessaire. Le Front républicain a déjà réussi par le passé, mais il n’est pas certain que les électeurs soient aujourd’hui disposés à suivre les directives des dirigeants politiques.
De nombreuses capitales mondiales surveillent la crise politique en France et la possibilité que l’extrême droite accède au pouvoir pour la première fois depuis des décennies. La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a souligné la responsabilité de l’Allemagne et de la France à l’égard d’une Europe commune. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a appelé les partis pro-européens à redoubler d’efforts pour répondre aux préoccupations des électeurs ordinaires. Moscou et Washington suivent de près les élections, tandis que la Première ministre italienne Giorgia Meloni a salué le résultat obtenu par l’extrême droite française.





