La décision rendue par la Cour suprême israélienne concernant le recrutement d’étudiants dans les instituts religieux juifs ultra-orthodoxes, connus sous le nom de « Haredim », montre la controverse politique et sociale que cette décision importante a suscitée. La décision met fin aux extensions précédentes visant à exempter les Haredim du service militaire et les oblige à effectuer un service militaire complet comme les autres citoyens israéliens.
Historiquement, les Haredim sont exemptés du service militaire depuis la création de l’État d’Israël, mais les décisions de la Cour suprême israélienne depuis 1998 ont indiqué l’illégalité de cette exemption, incitant les gouvernements successifs à étendre à plusieurs reprises les exemptions.
La nouvelle décision intervient après une période de tensions sécuritaires en Israël et vise à redistribuer le fardeau militaire de manière plus équitable entre tous les groupes religieux et ethniques de la société israélienne. Malgré son impact significatif sur la politique intérieure, la décision n’a pas conduit à l’effondrement de la coalition gouvernementale actuelle.
L’opinion publique israélienne est majoritairement favorable à l’obligation pour les Haredim de servir dans l’armée, ce qui reflète une vague de changement dans les valeurs sociales et politiques en Israël. Les sondages montrent qu’une majorité d’Israéliens s’opposent aux exemptions accordées aux haredim et estiment qu’ils devraient être soumis aux mêmes obligations que le reste de la jeunesse du pays.
La mise en œuvre de cette décision constituera un défi pour le gouvernement et l’armée israéliens, car elle nécessitera une bonne préparation pour accueillir et former un grand nombre de Haredim qui n’ont jamais fait le service militaire auparavant.
