À l’approche de la saison estivale, le secteur touristique du sud du Liban souffre des répercussions de l’agression israélienne en cours, qui menace de saper les modestes acquis obtenus après des années de stagnation résultant d’une crise économique étouffante. Les propriétaires d’établissements touristiques, notamment d’hôtels, de restaurants et de maisons d’hôtes, craignent que leur saison soit déprimée en raison des attaques israéliennes qui couvrent désormais des zones plus larges que celles frontalières habituelles.
L’impact de l’agression israélienne
Ali Tabaja, président de la Fédération libanaise des syndicats du tourisme, a expliqué que la situation du tourisme dans le sud, notamment dans les zones frontalières, sera « inexistante » cette année en raison de l’agression. Il a souligné que tous les habitants ont été forcés de quitter ces zones en raison de leur situation sur les lignes de contact avec l’ennemi israélien. Le taux d’occupation dans les régions du sud adjacentes à la bande frontalière pourrait ne pas dépasser 20 à 30 % si l’agression se poursuit, ce qui affectera grandement le secteur touristique au Liban en général.
Récession touristique
Selon Tabaja, les réservations touristiques n’ont pas enregistré de chiffres importants jusqu’à présent, ce qui indique que cette année, le recours aux expatriés libanais sera plus important, à un taux compris entre 90 et 95%. Cette accréditation reflète l’importance des expatriés en tant qu’épine dorsale du secteur touristique au Liban.
Le nombre d’établissements touristiques dans les régions du sud oscille entre 500 et 600 restaurants, pour la plupart de taille moyenne et grande, et dans la zone frontalière, il y a 150 restaurants, tous fermés. Quant aux hôtels de la région sud, leur nombre ne dépasse pas 50 à 60 hôtels. Les maisons d’hôtes, qui étaient actives ces dernières années et apportaient un grand soutien à l’économie et au secteur touristique libanais, sont toutes fermées désormais, en particulier celles proches de la bande frontalière.
Stations touristiques
La crise actuelle résultant de l’agression israélienne a considérablement affecté le secteur des stations touristiques, considéré comme un pilier de l’économie du sud. De nombreuses stations balnéaires ont fermé leurs portes dans les régions de Naqoura, Marjayoun et Hasbaya, tandis que le secteur de Tyr et Nabatieh connaît une récession, avec l’espoir que les vacances et les événements compenseront une partie des pertes opérationnelles.
Mahmoud Mahdi, propriétaire de l’établissement touristique « Rive de la Mer » à Naqoura, a confirmé que les dégâts ont commencé en 2020 et se sont aggravés au fil des années, à commencer par la pandémie du Corona, puis la crise économique et maintenant l’agression israélienne. Il a souligné que la piscine de son établissement avait été visée et qu’ils avaient subi des dégâts matériels, exprimant son espoir que la guerre ne dure pas longtemps.
