“À mon avis, TikTok ne devrait pas être interdit aux États-Unis, même si une telle interdiction pourrait profiter à la plateforme X”, a-t-il déclaré sur X (ancien Twitter), le réseau social qu’il a racheté fin 2022.
Elon Musk s’oppose à l’interdiction de TikTok aux États-Unis, plaidant en faveur de la “liberté d’expression”. Cette prise de position survient alors que les législateurs américains envisagent de voter ce week-end une loi qui pourrait éventuellement conduire à la disparition de cette plateforme extrêmement populaire.
Les autorités américaines, depuis des années, scrutent TikTok avec méfiance, craignant que la plateforme de vidéos ludiques ne serve les desseins de Pékin en matière d’espionnage et de manipulation des utilisateurs aux États-Unis.
La Chambre des représentants américaine votera ce samedi sur un vaste plan d’aide à l’Ukraine, Israël et Taïwan, incluant une disposition concernant le réseau social controversé.
Si ce projet est adopté, ByteDance, la société mère chinoise de TikTok, se verrait contrainte de céder l’application dans un laps de temps restreint, sous peine d’exclusion des principales boutiques d’applications américaines, dont celles d’Apple et de Google.
Cette mesure, ajoutée au plan d’aide, vise à faciliter son approbation par les deux chambres du Congrès, après qu’un projet similaire adopté mi-mars par la Chambre des représentants ait ensuite stagné au sein du processus législatif.
Réaction de TikTok face à la Potentielle Interdiction par les États-Unis
Un porte-parole de TikTok a exprimé jeudi son regret quant à l’utilisation par la Chambre des représentants d’un prétexte humanitaire pour promouvoir une mesure d’interdiction qui, selon lui, porterait atteinte à la liberté d’expression de 170 millions d’Américains.
Dans les commentaires suscités par le message d’Elon Musk vendredi, les utilisateurs de TikTok ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité qu’une interdiction de la plateforme crée un précédent, susceptible d’être utilisé contre d’autres réseaux sociaux.
En effet, la législation visant la plateforme de ByteDance accorderait également au président américain le pouvoir de désigner d’autres applications comme des menaces pour la sécurité nationale, si elles sont contrôlées par un pays considéré comme hostile aux États-Unis.