Le Royaume du Maroc décide d’entamer les procédures d’expropriation de trois propriétés appartenant à l’Algérie.

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Après près de trois ans de rupture des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République algérienne, la scène diplomatique a connu un mouvement sans précédent en ce qui concerne les biens immobiliers algériens au Maroc. En effet, le Royaume du Maroc a décidé d’entamer des procédures de réquisition de trois propriétés appartenant à l’État algérien dans le but d’agrandir le bâtiment du ministère des Affaires étrangères marocain, une décision qui a suscité l’objection des autorités algériennes.

Cette décision a été publiée dans le numéro 5811 du bulletin officiel spécialisé dans les annonces légales, judiciaires et administratives le 13 mars 2024, dans le cadre d’un projet de décret déclarant l’utilité publique de l’extension des bâtiments du ministère, situés dans la commune de Rabat, et de la réquisition des biens immobiliers nécessaires à cet effet, y compris trois propriétés appartenant à l’Algérie.

Ces propriétés comprennent une propriété connue sous le nom de “Kabylie”, enregistrée sous le numéro immobilier 9320/R, d’une superficie de 619 mètres carrés, ainsi qu’une propriété connue sous le nom de “Zanzi”, enregistrée sous le numéro immobilier 6375/R, d’une superficie de 630 mètres carrés, comprenant une maison d’habitation à deux étages ainsi que des bureaux au rez-de-chaussée et des équipements. Il y a également une troisième propriété connue sous le nom de “Villa de Solaire Lovon”, enregistrée sous le numéro immobilier 300/R, comprenant une villa à un étage et des installations.

L’Algérie a exprimé son opposition à cette démarche, considérant que le Royaume du Maroc avait entamé une “nouvelle phase d’escalade” dans ses comportements envers l’Algérie, similaire à ce qui s’était passé récemment dans un projet de saisie des sièges de l’ambassade algérienne au Maroc.

Dans un communiqué émis par son ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a affirmé que ce projet constituait une “violation flagrante” de l’inviolabilité des missions diplomatiques, soulignant qu’il était contraire aux obligations internationales, y compris la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

L’Algérie a vivement condamné cet acte, le jugeant illégal et contraire aux devoirs et obligations internationaux, et a confirmé sa disposition à répondre à ces “provocations” par tous les moyens appropriés, y compris les voies juridiques disponibles dans le cadre des Nations unies, pour garantir le respect de ses intérêts.

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