Les forces de la Gendarmerie Royale du centre territorial de Majat, situé dans la province de Chichaoua, ont procédé hier, lundi, à l’arrestation d’un individu dans la soixantaine et de son fils, après avoir attaqué un groupe de jeunes filles à l’intérieur d’une tente à Douar “Igilentelghamt”, relevant de la commune d’Adassil, pendant leur lecture du Coran. Ils ont renversé une table contenant des exemplaires du Saint Coran.
Des sources bien informées ont indiqué que l’intervention de la Gendarmerie faisait suite à une plainte déposée par les jeunes filles et leurs parents. Une enquête a été ouverte sur l’incident, et les suspects ont été interrogés le dimanche dans le cadre des procédures légales.
Ces mêmes sources ont ajouté que la Gendarmerie, conformément aux directives du parquet près le tribunal de première instance d’Imintanout, a placé les suspects en détention préventive pour violation de la liberté de culte, en raison de leur agression contre six jeunes filles à l’intérieur de la tente destinée à abriter les victimes du séisme, prétendant être dérangés dans leur domicile voisin.
Dès la réception de la nouvelle, la branche locale de l’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme à Chichaoua est intervenue dans cette affaire, demandant au parquet de protéger les femmes et les filles du Conseil Féminin du Douar Tkidar dans la commune d’Adassil, dans la province de Chichaoua, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger leurs droits.
Le document a souligné la nécessité de soutenir les jeunes filles victimes de cette agression à toutes les étapes du procès, et le Centre Marocain des Droits de l’Homme de Chichaoua a été désigné comme partie civile dans l’affaire, qui a suscité une grande indignation de la part des agresseurs et des témoins de l’incident qui a été largement diffusé sur les réseaux sociaux, où le comportement des agresseurs a été considéré comme un recours à la “justice privée” plutôt qu’au recours à la loi tel que le prévoit la Constitution du Royaume du Maroc.