La justice espagnole a ouvert une enquête sur la plainte déposée par la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) contre les agriculteurs espagnols ayant détruit des marchandises à bord de camions marocains il y a plusieurs jours. Des organisations professionnelles en Espagne ont été convoquées pour témoigner sur cette plainte, selon une source fiable de la COMADER.
Lahoucine Adardour, président de l’Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes au Maroc, a confirmé que les manifestations menées par les agriculteurs se poursuivent sur plusieurs points de passage, ce qui a poussé la police espagnole à intervenir. Adardour a expliqué que la police a dirigé les camions marocains vers des routes alternatives pour éviter leur interception par les manifestants et la destruction des marchandises, notamment en ciblant les camions portant des plaques d’immatriculation marocaines.
Il a souligné que ce retard entraîne des pertes, les marchandises étant endommagées en raison du retard de leur arrivée à destination. Le recours à la justice a été engagé car ils ont trouvé que c’était la seule solution pour obtenir justice.
Cette initiative intervient alors que le gouvernement s’est tourné vers des canaux diplomatiques pour résoudre le problème des interceptions des exportations agricoles marocaines à destination de l’Union européenne. Mustapha Baitas, ministre chargé des relations avec le Parlement, a confirmé qu’ils travaillaient à résoudre ce problème.
La COMADER a souligné dans un communiqué la multiplication des attaques hostiles contre les médias et les attaques directes par les agriculteurs espagnols pour saboter les camions transportant des produits agricoles marocains exportés vers l’Union européenne. Elle a affirmé que ces produits sont de haute qualité et respectent les normes légales requises sur les marchés européens.