Le Maroc a plaidé, mardi à Addis-Abeba devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), pour mettre un terme à l’impunité des individus responsables du recrutement et de l’exploitation criminelle des enfants soldats ainsi que d’autres violations graves à leur encontre. Lors d’une deuxième réunion du CPS par visioconférence et présidée par l’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, consacrée à la “Lutte contre l’utilisation des enfants soldats”, la délégation marocaine a plaidé en faveur d’une approche globale et locale, théorique et pratique, combinant la lutte et la prévention pour contrer ce fléau.
Le Maroc a appelé la Commission de l’UA à élaborer un document de référence des bonnes pratiques pour prévenir et mettre fin au recrutement et à l’exploitation des enfants soldats par les groupes armés non étatiques. Bien que le recrutement et l’utilisation des enfants par les forces et les groupes armés soient des phénomènes mondiaux, une proportion significative d’enfants recrutés et exploités se trouve en Afrique, a déploré la délégation marocaine.
La délégation marocaine a réaffirmé l’engagement ferme du Royaume pour la protection et la promotion des droits fondamentaux de tous les enfants, insistant sur une approche holistique et une coordination solide des efforts de la communauté internationale pour lutter contre ce fléau. En tant qu’acteur majeur du maintien de la paix sur le continent, le Maroc s’efforce de briser le cycle de l’exploitation humaine liée au phénomène des enfants soldats, en sensibilisant sur leur sort, en prévenant leur recrutement, et en promouvant les bonnes pratiques.
La délégation marocaine a rappelé qu’en octobre 2022, sous présidence marocaine, le CPS avait adopté le communiqué n° 1110 sur la « prévention contre le recrutement et l’utilisation des enfants dans les situations de conflit », condamnant fermement la poursuite de ces pratiques par des forces et des groupes armés ainsi que par des organisations terroristes en Afrique.
