Face à la montée du stress hydrique et à ses conséquences néfastes sur l’agriculture, l’État s’engage à renforcer l’irrigation de complément des cultures céréalières. Après le Loukkos, le département de l’Agriculture envisage d’étudier la faisabilité de l’équipement de 5 000 hectares en irrigation de complément dans la province de Benslimane, dans la région de Casablanca.
Cette étude devrait mettre en lumière les contraintes, les défis et proposer des mesures pertinentes pour faire face à l’insécurité alimentaire et s’adapter aux changements climatiques. Une approche holistique et intégrée est préconisée pour que le programme de développement de l’irrigation de complément soit bénéfique pour toutes les parties prenantes de la chaîne de production. La consultation impliquera également les agriculteurs pour évaluer leur disposition initiale à participer au projet collectif d’irrigation.
Dans un contexte où les prélèvements d’eau souterraine augmentent considérablement et où les allocations en eau de surface diminuent, le Département de l’Agriculture envisage le développement de l’irrigation de complément comme une adaptation au déficit hydrique. Cela nécessite de réfléchir au soutien de l’agriculture pluviale pour garantir la production de cultures stratégiques telles que les céréales et les légumineuses, qui sont moins gourmandes en eau (1 500 à 2 500 m³/ha) et préserver ainsi l’environnement.
Pour atténuer cette contrainte, deux grandes approches sont envisagées : la mobilisation de l’eau à partir de sources telles que les forages, les lacs, les barrages, etc., et la valorisation de l’eau de pluie en améliorant l’efficacité des précipitations et l’efficience de l’eau utilisée par les cultures. Dans le cadre du programme de développement de l’irrigation de complément des céréales dans la province de Benslimane, deux principes seront explorés : l’utilisation des points d’eau et celle du barrage Oued El Maleh.
Dans la région de Casablanca-Settat, qui est le grenier national des céréales mais voit son potentiel productif diminuer, les mesures d’adaptation aux changements climatiques dans le bassin de Bouregreg Chaouia incluent la mise en place d’infrastructures d’irrigation de complément (pivot, rampe, canon enrouleur, etc.). Le recours à ces pratiques d’irrigation de complément est crucial pour pallier le manque d’eau causé par les changements climatiques, qui se traduit par une diminution des précipitations combinée à une augmentation de la demande en eau des cultures.