Des associations espagnoles des droits de l’homme ont condamné avec véhémence les violations graves perpétrées par les milices armées du “polisario” dans les camps de Tindouf, notamment le recrutement militaire d’enfants et leur exploitation à des fins politiques.
Lors d’une réunion tenue samedi à Séville, les ONG espagnoles “La Liberté est un Droit” et “Pedro Ignacio Altamirano” ont souligné que “le recrutement d’enfants innocents dans les camps de Tindouf par la milice armée du “polisario”, face à l’inaction internationale incompréhensible, doit être dénoncé et faire l’objet d’enquêtes”.
“Les articles 38 et 39 de la Convention relative aux droits de l’enfant, adoptée le 20 novembre 1989, sont clairs et doivent être respectés d’un point de vue moral et éthique. C’est pourquoi nous devons examiner l’exploitation inhumaine des enfants dans les guerres partout dans le monde, et plus particulièrement dans les camps de Tindouf par la milice armée du polisario”, a relevé l’ONG “Pedro Ignacio Altamirano”, mettant l’accent sur le calvaire des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, et sur le drame de l’exploitation des enfants soldats enrôlés par le “polisario”.
Dans cette optique, l’association espagnole a insisté sur la nécessité d’ouvrir une “enquête urgente et approfondie” par la communauté internationale et la société civile indépendante sur ces “violations flagrantes d’un droit humain fondamental, qui touchent les enfants, les plus démunis et ceux qui ont le plus besoin de protection”.
“Par conséquent, les cas des personnes détenues et retenues par la milice armée du +polisario+ dans les camps de Tindouf devraient être pris en compte par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme”, a soutenu l’ONG, ajoutant que les responsables du “polisario” doivent répondre de ces violations devant la justice internationale.
“En tant que société civile, nous ne pouvons pas permettre que perdurent des attitudes qui nuisent au plein développement des enfants, tel qu’il est inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme, et encore moins lorsqu’il s’agit de violence intolérable contre les droits d’enfants innocents victimes des violations du +polisario+”, a alerté pour sa part l’ONG “La Liberté est un Droit”, devant un parterre d’experts et de juristes.
Face à “l’inaction internationale incompréhensible”, le recrutement d’enfants dans les camps de Tindouf est une “violation grave des droits humains qui doit être dénoncée”, a souligné l’association œuvrant dans la défense des droits de l’homme.
“Il est temps d’assumer notre responsabilité sociale dans la défense des droits de l’homme, en particulier en ce qui concerne les enfants retenus et exploités dans les camps de Tindouf”, a-t-elle indiqué.