Les pays membres de l’Union européenne ont convenu d’une législation sans précédent au niveau mondial pour réguler l’intelligence artificielle après des négociations intensives sur l’équilibre entre la liberté d’innovation et la préservation de la sécurité, selon l’Agence France-Presse.
Les ambassadeurs des vingt-sept pays ont annoncé à l’unanimité l’accord conclu en décembre dernier entre les États et les membres du Parlement européen, selon la présidence belge du Conseil de l’Union européenne.
La Commission européenne avait présenté son projet intitulé “Loi sur l’intelligence artificielle” en avril 2021, et il a été mis en avant avec l’aide du programme “ChatGPT” développé par la société émergente californienne OpenAI à la fin de l’année 2022, accélérant ainsi les discussions.
Le commissaire européen en charge de ce dossier, Thierry Breton, a salué la législation comme étant “historique et sans précédent à l’échelle mondiale”, soulignant que la loi sur l’intelligence artificielle a suscité un grand intérêt pour des raisons légitimes. Les pays ont approuvé l’accord politique conclu en décembre, reconnaissant l’équilibre optimal trouvé par les négociateurs entre l’innovation et la sécurité.
La législation prévoit une supervision spécifique des systèmes d’intelligence artificielle interagissant avec les humains, avec l’obligation d’informer les utilisateurs de cette surveillance, imposant principalement des contrôles aux entreprises pour une meilleure réglementation de la sécurité des produits.
La législation comprend également quelques interdictions liées aux applications contraires aux valeurs européennes, telles que la classification des citoyens, les systèmes de surveillance de masse utilisés en Chine, et l’identification biométrique à distance des individus dans les lieux publics.