Aujourd’hui, vendredi, à Rabat, les travaux de la 16ème session du Bureau Exécutif du Congrès des Juridictions Constitutionnelles Africaines ont été ouverts sous la présidence du Président de la Cour Constitutionnelle du Royaume, Mohammed Amin Benabdallah.
Cette réunion, qui se déroule sur deux jours, rassemble une pléiade de juristes constitutionnels, notamment des présidents de conseils et cours suprêmes de pays africains. Elle a pour objectif la discussion des résolutions prises par l’Assemblée Générale, visant principalement à réunir et unifier les juridictions constitutionnelles africaines responsables de garantir le respect de la constitution dans un espace africain unifié.
À cette occasion, M. Benabdallah a déclaré que la réunion du Bureau Exécutif aujourd’hui a connu un succès remarquable à tous les niveaux, en particulier les discussions de haut niveau inscrites à l’ordre du jour. Il a souligné que ce bureau dispose de pouvoirs et de compétences spécifiques définis par le règlement intérieur, limitant ainsi ses activités à la traduction des décisions prises par l’Assemblée Générale.
Il a ajouté que le Bureau Exécutif “peut prendre toute décision qu’il juge nécessaire pour permettre au Congrès des Juridictions Constitutionnelles Africaines de fonctionner efficacement, et c’est ce que nous avons veillé à réaliser”, mettant en avant l’importance de travailler à l’élévation de la justice constitutionnelle en Afrique vers les plus hauts sommets.
Il a noté que cette session a permis de renforcer l’échange d’expériences dans le domaine de la justice constitutionnelle à l’échelle continentale, appelant les pays membres de ce congrès à créer un forum regroupant toutes les juridictions constitutionnelles africaines pour discuter et partager des idées afin d’améliorer le fonctionnement de ce congrès.
D’autre part, le Secrétaire Général Permanent du Congrès des Juridictions Constitutionnelles Africaines, Moussa Lahraba, a déclaré: “Nous sommes convaincus que la présidence du Président de la Cour Constitutionnelle du Royaume, Mohammed Amin Benabdallah, apportera à ce congrès plus de force et de solidité, ainsi qu’une valeur ajoutée nécessaire dans de telles circonstances”.
M. Lahraba a passé en revue, dans son discours à cette occasion, les différentes activités internes et internationales du congrès pour l’année 2023, ainsi que les activités à venir.
Pour sa part, le Président de la Cour Constitutionnelle Suprême d’Égypte, Paul Fahmi Eskandar, a déclaré que le Royaume du Maroc est toujours en tête pour soutenir la coopération créative entre les pays africains, sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
M. Eskandar a souligné que ce qui distingue cette session, présidée par le Maroc, est la discussion des thèses présentées par les chercheurs de tous les pays africains dans le domaine constitutionnel, en arabe, en français, en anglais et en portugais. Il a noté que la création d’un “Prix de la meilleure thèse” inciterait les étudiants et les chercheurs à poursuivre leurs efforts pour atteindre l’objectif souhaité de soutenir l’avancement du domaine constitutionnel en particulier et du domaine juridique en général.
Les discussions lors de cette réunion, conformément aux dispositions du règlement intérieur du congrès, ont porté sur le “Prix de la meilleure thèse”, visant à encourager les étudiants et les chercheurs africains, ainsi qu’à récompenser l’excellence et l’originalité dans la préparation des recherches et des études traitant des questions constitutionnelles, électorales, et, en général, de tous les sujets relevant de la compétence des cours suprêmes et des conseils constitutionnels africains.
Le Maroc, depuis novembre 2022 par le biais de sa Cour Constitutionnelle, préside le Congrès des Juridictions Constitutionnelles Africaines qui regroupe 48 pays africains.