Le président du Conseil économique, social et environnemental, Ahmed Reda Chami, a affirmé, mercredi à Rabat, que l’autonomisation des femmes nécessite de briser ce que l’on appelle le “plafond de verre”, ainsi que toutes les barrières psychologiques, sociales et professionnelles.
M. Chami a souligné, lors d’une rencontre sur les expériences réussies et inspirantes des femmes, organisée en collaboration avec l’association “Mentor’Elles”, que “aucun progrès tangible ne peut être réalisé sans lever les restrictions et les barrières culturelles qui entravent les femmes, car la construction d’une société moderne et intégrée nécessite un effort soutenu pour combattre les stéréotypes”.
Il a considéré que cette rencontre représente une étape importante vers la mise en œuvre d’une des recommandations proposées par le Conseil économique, social et environnemental dans le cadre de sa contribution au nouveau modèle de développement, notamment celle visant à “mettre en lumière les nouvelles représentations sociales de la femme indépendante, en mettant en avant des modèles de réussite féminins pouvant servir d’outils d’identification et de motivation pour les jeunes femmes”.
Sur le plan économique, M. Chami a souligné que la proportion d’activité féminine ne dépasse pas le quart de la population féminine, soit 19,8 % en 2022, mettant en avant que seules 12,8 % des entreprises organisées sont dirigées par des femmes, et environ 35 % des postes de travail dédiés aux femmes sont non rémunérés.
D’autre part, le président du Conseil a salué le rôle joué par cette association reconnue pour son engagement exceptionnel dans le guidage et l’inspiration des femmes dans leur parcours professionnel, estimant qu’elle s’aligne parfaitement sur les valeurs et objectifs du Conseil économique, social et environnemental.
De son côté, la présidente de l’association “Mentor’Elles”, Zineb Bayez, a souligné le rôle de ce type de rencontres dans la promotion de l’intégration économique des femmes, compte tenu de l’importance du sujet pour la société.
Elle a ajouté que l’association vise à contribuer à un impact au sein de la société en fournissant aux femmes des moyens alternatifs et complets, notamment l’orientation, l’inspiration, la participation et les opérations de “réseautage”.
Cette rencontre a également été l’occasion de présenter le livre de l’association intitulé “Les intrépides”, qui examine l’expérience de dix femmes marocaines ayant réussi à tisser de grands rêves, surmontant les obstacles de la vie pour atteindre leurs objectifs et apporter un changement positif dans leur vie.
L’association Mentor’Elles, fondée en 2016, a pour mission non lucrative d’accompagner les femmes dans l’atteinte de l’excellence dans leur carrière, de les sensibiliser à l’importance de l’orientation, du réseautage, de l’accès aux sources d’inspiration et de la participation, ainsi que de les aider à réaliser leurs aspirations professionnelles et leurs ambitions.