Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, entame ce vendredi une visite officielle au Maroc pour rencontrer son homologue marocain, Abdelouafi Laftit. L’accent sera mis sur la coopération entre les deux pays dans le contrôle de l’immigration irrégulière.
Il s’agit du premier déplacement à l’étranger du ministre espagnol de l’Intérieur depuis la formation du nouveau gouvernement en novembre dernier. Bien que motivé en grande partie par l’augmentation des flux migratoires, ce voyage express de quelques heures souligne également la solidité des relations bilatérales entre Rabat et Madrid.
Il est important de noter que cette visite marque le quatorzième rendez-vous entre les deux ministres depuis 2018, soulignant la continuité des échanges bilatéraux. Lors de cette rencontre, Grande-Marlaska soumettra certaines demandes aux autorités marocaines, principalement liées à la gestion de l’immigration.
En raison de la pression croissante sur les arrivées de migrants en Espagne, Madrid souhaite réactiver les procédures de renvoi des migrants en situation irrégulière pour revenir aux niveaux d’avant la pandémie. Cette proposition avait été formulée lors de la dernière Réunion de Haut Niveau entre l’Espagne et le Maroc à Rabat.
La réunion intervient à un moment où les chiffres de l’immigration irrégulière continuent d’augmenter en Espagne, malgré les efforts déployés pour contrer ces arrivées. En 2023, 56 852 migrants ont tenté d’entrer irrégulièrement en Espagne par voie maritime et terrestre, dont 70 % ont atteint les côtes des Canaries.
Le Maroc, en tant qu’allié inconditionnel, pourrait jouer un rôle clé en tant qu’intermédiaire auprès de pays tels que le Sénégal, la Mauritanie et la Gambie pour freiner les tentatives d’immigration à partir de ces régions et même faciliter la reprise des vols d’extradition des migrants vers leurs pays d’origine, répondant ainsi aux attentes de Madrid.