À travers son émission renommée ’60 Minutes’, la chaîne américaine CBS a célébré dimanche l’héritage musical Gnaoua, une partie éminente du riche et ancien patrimoine culturel du Maroc aux racines afro-atlantiques. Ce style distinct de la culture marocaine authentique brille chaque année au Festival Gnaoua et Musiques du Monde à Essaouira, tirant ses racines de la profondeur du royaume et de sa diversité naturelle, transcendant les frontières pour influencer d’autres manifestations artistiques américaines à travers l’Atlantique.
Dans ce contexte, le talentueux correspondant de ’60 Minutes’, Bill Whitaker, suivi par un large public aux États-Unis et dans le monde, a exploré l’influence des rythmes Gnaoua sur la musique américaine d’origine africaine, tels que le blues et le jazz. Whitaker a souligné que ces rythmes sont familiers à de nombreux Afro-Américains, affirmant que ce genre musical a voyagé à travers les ports africains, traversé l’océan Atlantique pour contribuer à l’émergence de nouveaux styles artistiques tels que le blues aux États-Unis.
Le célèbre acteur américain et amateur de musique Gnaoua, Robert Wizdom, a ajouté : “C’était le point de départ, un lien entre les Afro-Américains et une relation dont nous n’étions pas vraiment conscients”. Dans son intervention lors du programme, produit à l’occasion de la dernière édition du Festival d’Essaouira qui s’est tenu en juin dernier, Wizdom a souligné que l’origine du blues remonte aux cultures du Sénégal, de la Gambie et du Mali, migrées vers le nord en direction du Maroc avant de traverser l’océan Atlantique. Il a déclaré : “Quand vous venez ici (à Essaouira) et écoutez la musique Gnawa, vous avez l’impression d’entendre les notes du vieux blues”.
Le programme a mis en lumière la popularité croissante de la musique Gnawa au fil des ans grâce au Festival Gnaoua et Musiques du Monde à Essaouira, attirant des centaines de milliers d’amateurs de musique chaque année dans cette ville pour profiter du plus grand événement musical de ce genre en Afrique.
Dans ce contexte, le correspondant a noté que les artistes internationaux, en particulier occidentaux, ont toujours ressenti une attirance envers la richesse et la diversité musicale du Maroc. Dans les années 1960, des légendes telles que Randy Weston et Robert Plant, la légende du jazz et le géant du rock’n’roll, ont tous deux succombé au charme de la musique Gnawa, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.