Un agent pathogène, la mycoplasma pneumoniae, semble être à l’origine de la recrudescence des pneumopathies chez les enfants de moins de 15 ans. Ces affections n’ont jamais été aussi prévalentes au cours de la dernière décennie, avec des cas recensés dans toute la France métropolitaine et en Outre-mer.
Au cours d’une semaine, 2 150 passages aux urgences et 700 consultations chez SOS Médecins ont été enregistrés pour la même raison : une pneumopathie touchant systématiquement un enfant de moins de 15 ans. La France est confrontée à une véritable explosion de ces pathologies, distinctes de la bronchiolite selon les critères de Santé publique France (SPF).
Les principaux affectés par cette mycoplasma pneumoniae sont les enfants (30%) et les personnes âgées, ces dernières étant plus susceptibles de développer des infections sévères.
Selon Le Parisien, ces chiffres représentent 2,2% des consultations chez SOS Médecins pour les moins de 15 ans, un niveau jamais atteint au cours des dix dernières années.
Cette situation pourrait s’expliquer en partie par la présence d’une bactérie spécifique : la mycoplasma pneumoniae. Bien connue des scientifiques, elle s’était peu manifestée pendant l’épidémie de Covid en raison des confinements et du port du masque. Cependant, elle pourrait faire son retour et “affecter la population mondiale qui n’a pas été exposée au cours des trois dernières années, entraînant une augmentation des formes graves”, préviennent des scientifiques dans la revue spécialisée The Lancet.
Les symptômes comprennent de la fièvre, un état fébrile parfois sans toux, et une toux apparaissant environ cinq jours après que l’infection a atteint les poumons, selon les explications d’Alexandre Bleibtreu, infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
Bien que cette épidémie n’ait pas encore causé de décès, plusieurs patients ont été admis en réanimation. La transmission se fait principalement par des gouttelettes en suspension dans l’air ou par contact direct.
Cette forme de pneumopathie peut être traitée avec des antibiotiques, notamment l’azithromycine. Les autorités sanitaires mènent actuellement des investigations pour comprendre le retour de cette bactérie, qui avait disparu depuis plusieurs années.
