Dans le cadre de son ambitieux plan visant à porter cette part à 65 % d’ici 2025, par rapport aux 30 % enregistrés en 2021. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement égyptien s’efforce de renforcer la contribution du secteur privé à l’économie nationale, un programme a été récemment lancé pour encourager la participation des acteurs privés au sein des entreprises publiques.
Dans une démarche objective, l’Égypte examine à présent la possibilité d’accorder des parts dans deux entreprises publiques opérant dans le secteur de l’agriculture pour le fonds souverain d’Abou Dhabi, connu sous le nom d’ADQ. D’après le quotidien local Daily News Egypt relayé par l’AgenceEcofin, les entreprises concérnées sont la Delta Sugar Company, spécialisée dans l’industrie sucrière, et la Misr Fertilizer Production Company (MOPCO), active dans la production d’engrais.
Plus en détail, des sources proches du dossier révèlent que pour la Delta Sugar Company, les négociations portent sur la vente d’une participation allant de 20 à 25 % à ADQ. En ce qui concerne MOPCO, les discussions devraient se concentrer sur une cession de 15 % de la société.
Il est à citer que la Delta Sugar Company est l’un des principaux fournisseurs de sucre en Égypte, détenant une part de marché évaluée à 40 %. Au terme du premier semestre de l’exercice 2023, l’entreprise a enregistré une augmentation de son bénéfice net, atteignant 1,08 milliard de livres égyptiennes (35 millions de dollars).
De son côté, MOPCO joue un rôle prépondérant dans l’industrie des engrais, avec une capacité de production d’environ 2 millions de tonnes par an. En 2022, l’entreprise a connu une croissance significative de son bénéfice net, atteignant 7,2 milliards de livres égyptiennes (233 millions de dollars).
Il convient également de preciser que cette initiative concernant les deux entreprises publiques agricoles s’inscrit dans le cadre d’un plan plus vaste annoncé par le gouvernement en février 2023 précise la même source. Ce plan vise à céder des participations de l’État dans 35 sociétés d’ici juin 2024, dans le but de stimuler davantage le secteur privé et de dynamiser l’économie égyptienne.