Les États-Unis ont annoncé l’interdiction de séjour visant cinq personnalités européennes engagées dans la régulation du numérique et la lutte contre la désinformation, parmi lesquelles figure l’ancien commissaire européen Thierry Breton. Washington accuse ces responsables de pratiques assimilées à de la « censure », jugées contraires aux intérêts américains et à la liberté d’expression.
Thierry Breton, artisan du Digital Services Act (DSA), a dénoncé un « vent de maccarthysme », rappelant que cette législation a été adoptée démocratiquement par l’Union européenne. Les autorités françaises et européennes ont vivement réagi, estimant que ces sanctions constituent une atteinte à la souveraineté numérique de l’UE et une forme d’intimidation politique.
La Commission européenne a condamné fermement la décision américaine et demandé des explications, tandis que plusieurs capitales européennes ont exprimé leur solidarité avec les personnes visées. Cette affaire illustre la montée des tensions transatlantiques autour de la régulation des grandes plateformes technologiques et de la lutte contre la désinformation en ligne.
