La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc a adressé une lettre ouverte au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, dénonçant la politique menée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale (MSPS) dans le secteur pharmaceutique. Elle critique notamment l’exclusion des représentants professionnels des décisions stratégiques, en particulier le projet de révision de la procédure de fixation des prix des médicaments.
La Confédération demande que ce projet de décret ministériel soit discuté dans le cadre d’un dialogue participatif, impliquant l’ensemble des acteurs légitimes du secteur. Selon elle, une approche unilatérale ne permettrait pas une réforme durable et cohérente des prix.
L’organisation insiste sur la nécessité de mettre en œuvre sans délai les réformes déjà convenues avec le ministère, avertissant que tout retard menace la stabilité du secteur. Elle appelle également à un débat institutionnel supervisé par la présidence du gouvernement, afin de préserver le secteur pharmaceutique et garantir sa contribution aux réformes du système de santé.
La Confédération rappelle que près d’un tiers des pharmacies marocaines sont aujourd’hui menacées de faillite, soulignant le caractère stratégique et vital de la profession pour la sécurité médicamenteuse et les services de santé de proximité. Elle avertit que la poursuite d’une gestion unilatérale pourrait pousser les pharmaciens à durcir leur mobilisation pour défendre leur dignité et la continuité du service pharmaceutique.
Selon les sources, le projet de décret sur l’organisation et la tarification des médicaments a déjà été soumis au Conseil de la concurrence, qui doit émettre un avis consultatif avant son adoption.
