Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde s’est achevé samedi soir à Essaouira, après trois jours riches en émotions, en rythmes et en échanges. Pour sa 26e édition, le Festival a rassemblé des milliers de festivaliers venus du Maroc et d’ailleurs, venus vivre une expérience musicale et spirituelle hors du commun.
La ville des alizés s’est transformée en véritable carrefour culturel, où se sont rencontrés traditions gnaouies et musiques du monde. Au total, 350 artistes, dont 40 maâlems, ont animé 54 concerts sur les principales scènes de la ville.
Une clôture vibrante et émouvante
La scène Moulay Hassan a accueilli la talentueuse Hind Ennaira pour une prestation captivante. Figure féminine de la scène gnaouie, elle a offert un spectacle à la fois puissant et sensible, mêlant tradition et modernité avec élégance.
Un moment fort de la soirée a été le concert collectif réunissant les maâlems Mohamed Boumazzough et Anas Chlih, avec des musiciens venus de France et de Côte d’Ivoire. Ensemble, ils ont fusionné les sonorités du guembri, des qraqebs, du balafon, du saxophone ou encore de la batterie, dans une improvisation vibrante qui a transporté le public.
L’artiste Hajar El Alaoui a rejoint la scène pour ajouter une touche féminine forte en émotion, suivie d’Omar Hayat, dont la voix douce a créé une atmosphère de communion et de nostalgie.
Une fusion musicale inédite
Autre moment marquant : la performance du groupe cubain Cimafunk, en collaboration avec le maâlem Khalid Sansi. Cette rencontre entre funk, électro et musique gnaouie a offert un spectacle riche en énergie, en diversité et en messages de liberté. Les percussions caribéennes se sont mêlées aux qraqebs marocains pour un final inoubliable.
Un festival engagé
En marge des concerts, le Forum des droits humains a réuni des chercheurs, artistes et penseurs autour du thème : “Mobilités humaines et dynamiques culturelles”, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Ce moment de réflexion a rappelé que la culture reste un pont essentiel entre les peuples.
La 26e édition du Festival Gnaoua s’achève ainsi sur une note de partage, de créativité et de fraternité, confirmant une fois de plus le rôle unique de cet événement dans la valorisation du patrimoine gnaoui et l’ouverture sur les cultures du monde.
