Le Maroc a fait un bond significatif dans l’indice de performance du changement climatique pour l’année 2025, s’établissant désormais à la huitième place. Cette progression témoigne de l’engagement constant du pays à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et à renforcer la transition vers les énergies renouvelables.
Résultats mixtes sur les critères clés
Selon le rapport, le Maroc a obtenu des résultats variés dans les principales catégories de l’indice. Il a ainsi obtenu une note “élevée” dans les catégories des émissions de gaz à effet de serre et de l’utilisation de l’énergie, tandis qu’il a obtenu un classement “moyenne” pour les politiques climatiques et un classement “faible” en énergie renouvelable.
Cette diversité de résultats reflète les efforts continus du Maroc pour atténuer les impacts du changement climatique, plaçant le pays parmi les leaders mondiaux dans ce domaine.
Objectifs ambitieux pour les énergies renouvelables
Des projets solaires et éoliens d’envergure
L’une des raisons de cette avancée réside dans les objectifs ambitieux du Maroc en matière d’énergies renouvelables. Le pays vise à obtenir 52% de son mélange énergétique à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Ce défi est soutenu par des projets phares dans le domaine de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne, qui visent à fournir une énergie propre et durable à la population.
Défis persistants et obstacles à surmonter
Malgré ces progrès, le Maroc doit encore relever certains défis structurels. L’un des obstacles majeurs est sa dépendance partielle aux énergies fossiles, ainsi que ses plans pour exploiter le gaz naturel localement.
De plus, les experts soulignent que le coût élevé des technologies vertes et l’absence de soutiens financiers suffisants pour le secteur privé freinent l’expansion rapide du secteur des énergies renouvelables.
Le Maroc, un modèle régional dans la lutte contre le changement climatique
Comparaison avec les leaders européens
En dépit de ces défis, le Maroc reste un modèle régional de transition énergétique. En comparaison avec des pays économiquement forts comme la Suède, la Norvège et le Danemark, le Maroc se distingue particulièrement dans le domaine de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, renforçant ainsi son positionnement au sein de l’indice mondial.
Bien que ces pays aient un avantage en termes d’énergies renouvelables, le Maroc continue de réaliser des progrès remarquables dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce qui améliore son classement général dans l’indice.
Les recommandations pour une transition accélérée
Pour poursuivre cette dynamique, les experts recommandent au Maroc de traiter les lacunes qui pourraient entraver sa progression future. Parmi les suggestions figurent :
- Renforcer les incitations financières pour les projets d’énergies renouvelables.
- Développer les capacités techniques et institutionnelles.
- Mettre en place des mécanismes de tarification du carbone afin de mieux refléter les coûts environnementaux des énergies fossiles.
Un soutien accru pour le secteur agricole
Il est également suggéré de fournir un soutien accru au secteur agricole, particulièrement en matière de gestion de l’eau, à travers l’adoption de techniques de irrigation modernes et des pratiques agricoles durables. Ces mesures permettraient au Maroc de mieux faire face aux défis liés à la pénurie d’eau.
Si ces recommandations sont mises en œuvre, le Maroc pourrait bien renforcer sa position en tant que centre régional et international dans la lutte contre le changement climatique. Grâce à ses efforts pour réduire les émissions, développer des énergies renouvelables et intégrer la durabilité dans ses politiques nationales, le pays continue de tracer une voie prometteuse pour un avenir plus vert.