Un rapport récent de l’Organisation internationale du travail (OIT), affiliée aux Nations Unies, met en lumière la grave crise économique que traverse le secteur de Gaza, où le taux de chômage atteint un chiffre record de 79,7 %. Le produit intérieur brut (PIB) de la région a également connu une chute vertigineuse de 84,7 % depuis octobre 2023.
Le rapport indique qu’en Cisjordanie, le taux de chômage a grimpé à une moyenne de 34,9 % entre début octobre 2023 et fin septembre 2024. Pendant ce temps, Gaza continue de faire face à une augmentation constante de son taux de chômage, qui s’établit à 79,7 %.
Il est également souligné que le PIB de la Cisjordanie a diminué de 21,7 % au cours de la dernière année, alors que l’économie de Gaza souffre d’une dégradation alarmante de 84,7 %.
L’OIT a déclaré que « cette chute du PIB réel est sans précédent dans l’histoire moderne de la Palestine ». Pour comparaison, lors de la deuxième intifada en 2001, la baisse était de 14,9 %, soit moins de la moitié de la diminution actuelle.
Selon Ruba Jaradat, directrice régionale pour les pays arabes au sein de l’organisation, cette guerre a profondément transformé le paysage socio-économique de Gaza, avec des répercussions qui se feront sentir pour les générations futures.
L’ONU souligne que la contraction de l’activité économique à Gaza est liée à la destruction des habitations et des infrastructures, ainsi qu’au déplacement des travailleurs et des employeurs. En revanche, la situation en Cisjordanie est exacerbée par les barrages israéliens qui entravent la circulation des personnes et des marchandises, ainsi que par des restrictions commerciales sévères et des perturbations des chaînes d’approvisionnement.
Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne mène une offensive dévastatrice sur Gaza, visant des civils, causant des dizaines de milliers de morts et de blessés, et créant une crise sanitaire et humanitaire sans précédent.