L’attaque survenue à Bamako, la capitale du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, est considérée comme l’une des attaques les plus violentes visant le gouvernement malien au cours de la période récente. Cette attaque est intervenue à un moment symbolique, puisqu’elle a coïncidé avec le 64e anniversaire de la création des Forces de Gendarmerie, ce qui témoigne d’une planification préalable et d’un timing minutieux. Le ciblage de l’école de formation de la police et du principal aéroport de la capitale a constitué une forte démonstration de force, le groupe ayant réussi à contrôler certaines parties de l’aéroport et à détruire des avions militaires et civils, dont l’avion présidentiel.
Cette attaque intervient peu après les déclarations du chef de la junte, Asmi Goeta, qui a confirmé que son armée avait considérablement affaibli les groupes terroristes, soulevant des questions sur la situation sécuritaire du pays et sur la capacité du gouvernement à protéger les institutions vitales. Cette attaque constitue un coup dur porté à la junte militaire au pouvoir et renforce les doutes sur la crédibilité de sa stratégie contre-insurrectionnelle.
La détérioration de la situation sécuritaire pourrait conduire à une réaction divisée de la population, soit en continuant à soutenir le régime contre les groupes armés, soit en remettant de plus en plus en question sa capacité à assurer la sécurité.