Le Maroc Adopte une Stratégie de Finance Climat Ambitieuse pour 2030

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Le ministère de l’Économie et des Finances, Bank Al-Maghrib (BAM), l’Autorité marocaine du marché de capitaux (AMMC) et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) ont annoncé aujourd’hui l’adoption d’une nouvelle Stratégie de Développement de la Finance Climat à l’horizon 2030. Cette initiative ambitieuse marque un tournant significatif dans la manière dont le Maroc entend mobiliser les financements privés en faveur de la transition écologique et renforcer la gestion des risques climatiques au sein de son secteur financier.

La stratégie se repose sur trois piliers d’intervention et neuf axes stratégiques, détaillant des mesures concrètes pour atteindre ses objectifs. Selon le ministère de l’Économie et des Finances, ces axes visent principalement à identifier les leviers permettant d’accélérer la mobilisation des financements privés pour des projets climatiques et à renforcer la gestion des risques liés au climat dans le secteur financier.

Pour assurer une mise en œuvre efficace de cette stratégie, une gouvernance adaptée sera instaurée, impliquant tant le secteur public que privé. Cette gouvernance aura pour rôle de répondre aux défis posés par le déploiement de la stratégie et de suivre de manière proactive l’avancement des actions prévues. La mise en place de ces instances de gouvernance est considérée comme un élément clé pour assurer une coordination et un suivi efficaces.

Le diagnostic préparatoire de cette nouvelle stratégie a révélé que les financements climatiques au Maroc proviennent majoritairement du secteur public, avec une prépondérance pour les mesures d’atténuation, telles que la production d’énergies renouvelables. Les actions d’adaptation, encore principalement financées par le secteur public, attirent moins de financements privés, à l’exception notable du secteur de dessalement de l’eau de mer.

Ce diagnostic a également mis en lumière que, bien que l’éventail des instruments financiers verts au Maroc soit relativement complet, il existe un décalage entre l’offre et la demande pour ces produits. De plus, le développement des financements verts est entravé par l’absence d’une définition claire des projets verts (taxonomie) et par un manque de données de qualité pour éclairer les décisions des investisseurs.

Rappelons que cette nouvelle stratégie s’inscrit dans la continuité de la feuille de route adoptée en 2016 lors de la COP22 à Marrakech, qui visait à aligner le secteur financier marocain sur les enjeux du développement durable. Le ministère de l’Économie et des Finances, BAM, l’AMMC et l’ACAPS continuent ainsi de démontrer leur engagement envers la transition verte du pays et la lutte contre les effets du changement climatique.

“L’adoption de cette stratégie finance climat reflète un engagement fort de la part des autorités financières marocaines pour contribuer à la mobilisation des capitaux privés nécessaires à la réussite de la transition verte de notre pays et à la lutte contre les effets du changement climatique,” a conclu le ministère.

Avec cette nouvelle feuille de route, le Maroc se positionne comme un leader régional en matière de finance climatique, prêt à relever les défis liés à la transition écologique et à mobiliser les ressources nécessaires pour un avenir durable.

poup

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