Dans une nouvelle escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a accusé l’Ukraine de tenter d’attaquer la centrale nucléaire de la province de Koursk, à l’ouest de la Russie. Lors d’une réunion avec des membres de son gouvernement et des gouverneurs des régions frontalières de l’Ukraine, Poutine a confirmé que son pays avait informé l’Agence internationale de l’énergie atomique de cette attaque, et indiqué que l’agence avait promis d’envoyer des spécialistes pour évaluer la situation.
De son côté, l’agence russe “TASS” a confirmé qu’un drone ukrainien a été abattu près de la centrale nucléaire de Kurchatov, à Koursk. L’Agence internationale de l’énergie atomique a publié une déclaration appelant à une « retenue maximale » autour du site pour éviter tout accident nucléaire qui pourrait avoir de graves conséquences radiologiques. Un porte-parole de l’agence a également indiqué que le directeur général de l’agence, Rafael Grossi, visiterait la centrale nucléaire de Koursk la semaine prochaine.
Parallèlement, l’armée de l’air ukrainienne a annoncé vendredi avoir abattu 14 des 16 drones d’attaque lancés par la Russie dans la nuit, lors d’attaques visant diverses régions telles que Tcherkassy, Kirovohrad, Poltava et Soumy.
Pour sa part, l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoly Antonov, a fait des déclarations acerbes, affirmant que son pays estime que les États-Unis pourraient à un moment donné lever toutes les restrictions sur l’utilisation des armes fournies à l’Ukraine, et a décrit les récents commentaires américains considérer comme provocateur le fait de ne pas permettre à Kiev d’utiliser des armes américaines pour lancer des frappes dans les profondeurs du territoire russe.
Ces évolutions surviennent alors que les États-Unis continuent de fournir une aide militaire massive à l’Ukraine, mais ont imposé des restrictions sur l’utilisation de leurs armes uniquement sur le territoire ukrainien et dans les opérations défensives transfrontalières.