Kiosque360. Le Maroc a joué la carte de la diversification d’approvisionnement en blé. Une carte gagnante à l’heure du conflit ukrainien, comme le met en avant une étude de Policy Center for the New South. Cet article est une revue de presse du quotidien Aujourd’hui le Maroc.
Policy Center for the New South vient de publier une étude intéressante sur les conséquences de la guerre en Ukraine pour l’approvisionnement de l’Afrique en blé, le blé russe et ukrainien représentant 29% des exportations mondiales sur le continent. L’étude révèle ainsi que le Maroc, l’Algérie et le Nigeria importent plus de 17 millions de tonnes de blé, majoritairement ni russe ni ukrainien, comme le rapporte Aujourd’hui le Marocdans son édition de ce 31 mars.
Troisième importateur de blé sur le continent, le Maroc a réduit en 2021, en raison des bonnes conditions climatiques, ses importations de blé, estimées à 4,5 millions de tonnes, à 0,7 million de tonnes. La particularité du Royaume? La diversité de ses fournisseurs, appuie Policy Center for the New South. Parmi eux, l’Ukraine à hauteur de 25%, la Russie de 11%, la France de 40% et le Canada pour la quasi-totalité de l’importation du blé dur, précise le journal.
Deuxième importateur africain de blé, l’Algérie a également fait le choix de la diversification d’approvisionnement en blé. Le pays affiche des exportations estimées, sur la campagne 2021/2022, à 7,7 millions et 3,6 millions de tonnes produites sur le sol algérien, la production algérienne étant en retrait de 1 million de tonnes comparé à la campagne 2020/2021, en raison des conditions climatiques défavorables.
Dernier pays, dans l’étude, à avoir opté pour la diversification d’approvisionnement en blé: le Nigeria. Le quotidien indique que, sur les 5,5 millions de tonnes importées, 1 million vient de l’UE, 0,8 million de la Russie, 0,7 million du Canada et 0,6 million des Etats-Unis.
Dans sa publication, Policy Center for the New South souligne que «diversifier leurs approvisionnements, c’est ce qu’ont su faire le Maroc et le Nigeria, par exemple. C’est malheureusement ce que n’a pas su faire l’Egypte», ajoutant que «quelle que soit la qualité des alliances au moment où on confie à d’autres pays sa souveraineté alimentaire, il ne faut jamais oublier qu’elles peuvent évoluer, se détériorer.»