Au Bangladesh, les étudiants poursuivent leurs protestations malgré la décision de la Cour suprême de réduire les quotas dans les emplois publics. Le tribunal a décidé de réduire le pourcentage alloué de 30% à 5% pour les enfants des anciens combattants, avec 1% alloué à chacun des groupes tribaux et aux personnes ayant des besoins spéciaux, tandis que 93% des emplois seront accordés sur la base des compétences.
Les manifestants, qui réclament l’abolition complète du système de quotas, ont jugé cette décision insuffisante et ont poursuivi leurs protestations, provoquant de nouvelles frictions avec les forces de sécurité. Dans la capitale, Dhaka, où se concentraient les protestations, un couvre-feu a été prolongé pour contrôler la situation violente.
Les manifestations, qui ont entraîné la mort de 151 personnes, ont également provoqué des tensions internationales, les États-Unis déconseillant à leurs ressortissants de se rendre au Bangladesh et commençant à rapatrier certains diplomates américains et leurs familles.
Le Premier ministre Sheikh Hasina a formé une commission chargée d’enquêter sur le meurtre des étudiants, tandis que la Cour suprême a conseillé aux étudiants de retourner en classe, mais n’a pas pleinement satisfait à leurs demandes, ce qui a encore compliqué la situation dans le pays.
Ces événements surviennent à la lumière de la hausse du chômage des jeunes et de la pression croissante exercée sur le système politique du Bangladesh, qui a vu cette année la réélection de Sheikh Hasina pour un quatrième mandat.
