Amnesty International a exprimé sa profonde préoccupation face à la campagne d’arrestations lancée par les autorités tunisiennes contre l’opposition politique, considérant cette campagne comme une violation flagrante des droits humains et une tentative de faire taire l’opposition. Les arrestations, dont le secrétaire général du parti Ennahda et d’autres membres, ont eu lieu dans un contexte non transparent, car les détenus n’étaient pas correctement informés des accusations qui leur étaient reprochées et n’étaient pas autorisés à se défendre en temps utile avec leurs avocats.
L’organisation a appelé les autorités tunisiennes à libérer immédiatement les détenus si aucune accusation pénale connue n’est portée contre eux conformément aux normes internationales, et a appelé à la fin de la campagne de répression contre l’opposition et au respect des droits de l’homme, y compris l’indépendance de le pouvoir judiciaire.
Ces développements surviennent à un moment sensible avant les élections présidentielles prévues en Tunisie, suscitant de nouvelles inquiétudes quant à la mesure dans laquelle cette campagne affectera le processus électoral et démocratique dans le pays.