Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé lundi que le gouvernement prévoit de mettre en œuvre un programme quinquennal pour la période 2024-2028, visant à accélérer la lutte contre l’habitat insalubre et à éradiquer définitivement les bidonvilles, au bénéfice de 120 000 familles ciblées.
Lors d’une séance de questions-réponses mensuelle à la Chambre des représentants sur le thème “Politique d’urbanisme et de logement et son impact sur la dynamique économique et le développement social et régional”, M. Akhannouch a expliqué que ce programme repose sur un soutien direct comme mécanisme financier incitatif pour traiter le problème des bidonvilles, tout en poursuivant la réinstallation et la mobilisation de terrains dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Il a souligné que le gouvernement continue de renforcer les chantiers et les interventions publiques pour traiter le phénomène de l’habitat insalubre et accélérer la réalisation du programme “Villes sans bidonvilles”, avec pour objectif de créer des zones urbaines équitables, durables et attractives, en respectant pleinement les particularités architecturales et esthétiques des villes marocaines. Il a noté que 61 villes marocaines sont désormais sans bidonvilles grâce à une approche cohérente qui a prouvé son efficacité dans l’éradication des bidonvilles dans plusieurs grandes agglomérations.
M. Akhannouch a indiqué que le programme “Villes sans bidonvilles”, qui a coûté au Trésor public une enveloppe globale de près de 45,7 milliards de dirhams, a contribué depuis son lancement à améliorer les conditions de vie de plus de 347 000 familles, avec un taux de traitement de 75%.
Il a affirmé que le gouvernement redouble d’efforts pour obtenir les effets attendus de ce programme royal aux dimensions sociales. Il a précisé que, durant ce mandat, le gouvernement a accéléré l’amélioration des conditions de logement d’environ 44 000 familles, avec un taux de réalisation annuel passé de 6 200 familles ciblées entre 2018 et 2021, à plus de 18 000 familles annuellement au cours des deux dernières années, soit près du triple. Les efforts se sont particulièrement intensifiés dans les grandes zones urbaines telles que Casablanca, Marrakech, Temara-Skhirat et Salé.
Parallèlement à l’intensification des interventions visant à réduire la prolifération des bidonvilles, dont la progression a diminué de 48% au cours des deux dernières années et demie, le taux de croissance est passé de 10 400 familles par an entre 2012 et 2021 à moins de 6 500 familles par an pendant le mandat actuel.
