L’analyste militaire israélien Amos Harel s’est dit préoccupé par le fait qu’Israël soit confronté à un échec stratégique multidimensionnel sur trois fronts : Gaza, Liban et international.
Concernant Gaza, en proie à une guerre depuis neuf mois, Harel a souligné qu’Israël n’a pas réussi à convertir les acquis tactiques en victoire stratégique, reconnaissant que les opérations militaires en cours à Rafah et dans les camps de réfugiés imposent de lourds coûts au Hamas, mais elles le font. pas obtenu la victoire souhaitée.
Concernant la frontière libanaise, Harel a expliqué que la situation à la frontière avec le Hezbollah est tendue, avec la poursuite des bombardements mutuels depuis octobre dernier. Il a souligné que le risque d’une guerre totale avec le Hezbollah, qui serait encore plus dévastatrice compte tenu de ses capacités avancées en matière de missiles, existe toujours.
Au niveau international, Harel a mis en garde contre l’érosion de la légitimité internationale d’Israël après la pression croissante due aux dégâts et aux destructions résultant de la guerre à Gaza. Il a noté qu’Israël pourrait se retrouver sans un soutien international fort, ce qui complique encore davantage la situation.
Harel a ajouté que les négociations sur un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas traversaient une nouvelle crise et il pensait que chercher à conclure cet accord pourrait être l’option la plus appropriée maintenant, même si cela nécessite l’arrêt de la guerre.
Il a également souligné que les inquiétudes concernant les conséquences de la Cour pénale internationale commençaient à augmenter, avec la possibilité d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre des responsables israéliens. Israël fait face à des poursuites judiciaires l’accusant d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, dans un contexte de pression internationale croissante pour mettre fin à sa guerre contre Gaza et y améliorer la situation humanitaire.