Le canal de Suez est confronté à une crise sans précédent, le trafic ayant diminué de 85 % au cours des six derniers mois en raison des répercussions de la guerre dans la bande de Gaza et des tensions politiques en mer Rouge. Ce déclin survient alors que de nombreuses compagnies maritimes choisissent comme alternative la route du Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud.
Les attaques lancées par le groupe yéménite Houthi contre des navires liés à Israël en mer Rouge depuis la fin de l’année dernière ont fortement affecté la circulation des navires empruntant le canal de Suez. Cela a entraîné une augmentation significative du nombre de navires transitant par le Cap de Bonne-Espérance, le trafic y ayant augmenté de 125 % au cours des six derniers mois.
Les statistiques de trafic dans le canal de Suez montrent une baisse significative, le nombre de navires étant passé de 1 094 en novembre à seulement 159 le mois dernier. Dans le même temps, le nombre de navires transitant par le Cap de Bonne-Espérance a augmenté de manière significative, passant de 1 682 navires en novembre à 2 873 en avril.
Les tensions en mer Rouge ont également affecté le trafic dans le détroit de Bab el-Mandab, en baisse de 60,7 % ces derniers mois. Le nombre de navires traversant le détroit est passé de 341 en novembre à 134 en avril.
Ces changements dans la dynamique du commerce maritime ont provoqué une augmentation significative des tarifs de fret, les tarifs passant d’une moyenne de 1 000 à 1 500 dollars par conteneur à environ 7 500 à 8 000 dollars au cours de cette période. Les entreprises de logistique sont confrontées à des défis majeurs pour répondre à la demande croissante de conteneurs, ce qui complique encore davantage la situation.
Quant à la résolution de la crise, elle dépend en grande partie de l’apaisement des tensions politiques dans la région. En attendant, les perturbations du commerce maritime via le canal de Suez et la mer Rouge devraient se poursuivre.
