Les gouvernements du Nigeria, du Mali et du Burkina Faso ont annoncé leur retrait immédiat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), accusant le groupe de s’éloigner des principes fondateurs.
Un communiqué conjoint diffusé par les médias officiels des trois pays dimanche indique que les dirigeants ont pris cette décision en réponse aux aspirations et aux attentes de leurs peuples.
Le colonel Amadou Abderrahmane, porte-parole du Conseil militaire au Nigeria, a confirmé dans le communiqué que, après 49 ans, les peuples du Burkina Faso, du Mali et du Nigeria ressentent une profonde douleur et un grand regret de voir la CEDEAO s’écarter des principes fondateurs et de l’esprit de l’unité africaine.
Ces pays font face à d’énormes défis sécuritaires et économiques, en plus des troubles politiques et de la montée en puissance des groupes extrémistes dans ces régions. Leurs relations avec la CEDEAO se sont tendues en raison des coups d’État survenus, avec des prises de pouvoir par l’armée au Mali en 2020, au Burkina Faso en 2022, et au Nigeria en 2023.
La CEDEAO cherche à mettre fin à la vague de coups d’État et exerce des pressions pour restaurer les régimes civils renversés, imposant des sanctions sévères au Mali et au Nigeria pour favoriser le retour à un gouvernement civil. Elle a également menacé d’intervenir militairement pour restaurer l’ordre civil après le coup d’État au Nigeria, et a suspendu la participation de ces trois pays aux structures du groupe.
La CEDEAO a été fondée en tant qu’organisation de coopération gouvernementale africaine en 1975 et compte 15 pays d’Afrique de l’Ouest, travaillant à renforcer la coopération économique et le commerce entre les pays de la région.
