À la fin de l’année dernière, le Maroc a vu plusieurs entreprises chinoises annoncer leur entrée sur le marché marocain par le biais d’investissements massifs d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars dans le secteur des batteries de voitures électriques.
Selon un rapport du journal français “Jeune Afrique”, le ministre de l’Industrie et du Commerce a annoncé en août 2022 que le gouvernement était en négociation avec cinq opérateurs de trois continents (Amérique, Europe et Asie) pour la création d’une usine de batteries de voitures électriques au Maroc. Beaucoup de ces projets ont commencé à se concrétiser en moins d’un an.
Le gouvernement marocain a signé en mai dernier une convention avec la société “Goshen High-Tech”, un groupe sino-européen, pour la construction de la première usine de production de batteries de voitures électriques en Afrique, pour un coût de 6 milliards de dirhams. Ces investissements visent à créer un écosystème industriel de production de batteries de voitures électriques et de systèmes de stockage d’énergie.
Moins d’un mois plus tard, la société “Guangzhou Tensi”, l’une des plus grandes entreprises chinoises de fabrication de matériaux pour batteries de voitures électriques, a annoncé un investissement de 3 milliards de dirhams. La société prévoit de créer deux filiales : la première pour la production et la vente de matériaux, et la seconde pour la recherche et le développement de nouvelles technologies de matériaux et la fabrication et la vente de produits chimiques.
Le journal français explique que le Maroc profite de ses importantes réserves de phosphate, dont il détient plus de 70 % des réserves mondiales. Cela donne aux entreprises asiatiques une occasion facile d’accéder aux matériaux nécessaires à la fabrication des batteries LFP (phosphate de fer lithium), qui sont moins coûteuses.
Cependant, comme l’a souligné un expert, il faut se méfier des “effets d’annonce”. Le journal indique que certaines conventions ou annonces peuvent ne pas se traduire en actions concrètes et qu’il ne faut pas se fier uniquement aux annonces initiales.
