Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé Lundi, lors d’une session parlementaire à la Chambre des représentants, que jusqu’à présent, 3,7 millions de dossiers de soins ont été traités et exécutés pour les bénéficiaires de “l’AMO Solidarité”, avec un budget total dépassant 2,38 milliards de dirhams.
En réponse à une question centrale lors de la session de reddition de comptes mensuelle sur le thème “Orientations stratégiques du système de santé”, M. Akhannouch a expliqué que la compensation moyenne avoisine les 630 dirhams par dossier médical, soit un soutien dépassant les 2000 dirhams par bénéficiaire. Il a confirmé que plus de 10,5 millions de personnes issues de familles vulnérables, bénéficiant de la prise en charge de leur cotisation par l’État à la Caisse National de la Sécurité Sociale (CNSS) pour un montant équivalent à 9,5 milliards de dirhams, ont désormais accès aux soins dans les hôpitaux publics et privés, avec la possibilité de remboursement des dépenses pharmaceutiques.
Dans ce contexte, il a rappelé le lancement du programme de soutien social direct, basé sur une vision intégrée visant à améliorer la ciblage des catégories sociales éligibles au soutien, mobilisant toutes les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs de renforcement de l’État social, “dans le respect total de l’agenda fixé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI”.
Il a souligné que cette opération, qui débutera à la fin de décembre prochain, concerne notamment le soutien direct aux familles ayant des enfants (7 millions d’enfants en âge scolaire), l’extension des allocations familiales pour les enfants en situation de handicap, le soutien aux familles sans enfants qui prennent en charge des personnes âgées, ainsi que la prime de naissance pour les deux premières naissances.
D’autre part, M. Akhannouch a souligné que le gouvernement vise à augmenter progressivement le nombre de travailleurs du secteur de la santé à plus de 90 000 d’ici 2025, afin de dépasser le seuil de 24 professionnels de la santé pour 10 000 habitants recommandé par l’Organisation mondiale de la santé comme minimum, avec une perspective de l’augmenter à 45 professionnels d’ici 2030.
Dans ce contexte, il a mentionné la création de 5 500 nouveaux postes financiers en vertu de la loi de finances pour l’année 2024 pour répondre aux besoins du ministère de la Santé et de la Protection sociale en ressources humaines, en particulier les cadres médicaux et paramédicaux. Il a souligné que depuis son installation, le gouvernement a créé un total de 16 500 postes financiers dans le secteur de la santé et de la protection sociale.
Le Chef du gouvernement a également indiqué que le gouvernement, afin de soutenir ces objectifs, envisage d’augmenter l’offre de formation en créant trois facultés de médecine et de pharmacie, ainsi que trois centres hospitaliers universitaires à Errachidia, Béni Mellal et Guelmim. Il a ajouté que le gouvernement a réussi à augmenter la capacité d’accueil des instituts supérieurs des métiers infirmiers et des techniques de santé de 4 000 sièges lors de la dernière année académique à 6 200 sièges pour l’année en cours.
Il a également souligné que la capacité d’accueil des instituts de formation professionnelle dans les métiers de la santé est passée de 680 sièges lors de la dernière année académique à 770 sièges pour l’année académique en cours, en plus de la création et de l’approbation de nouvelles spécialisations de master dans les instituts supérieurs des métiers infirmiers et des techniques de santé.