Le Maroc a engagé une nouvelle étape majeure dans la mobilisation de ses ressources en eau, portée par la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. C’est ce qu’a annoncé, lundi à Marrakech, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, lors de l’ouverture de la 19ᵉ édition du Congrès Mondial de l’Eau.
Selon le ministre, cette nouvelle politique repose sur un système intégré combinant le dessalement de l’eau de mer, la construction de barrages, la réutilisation des eaux usées, la recharge des nappes phréatiques, la numérisation des réseaux et la mise en place de contrats d’eau à l’échelle régionale.
M. Baraka a précisé que le Maroc s’appuie désormais sur des plans directeurs d’aménagement pour l’ensemble des bassins hydrauliques à l’horizon 2050. Ces plans constituent le socle du Plan national de l’eau, destiné à coordonner l’action de l’État, des régions, des collectivités territoriales et des opérateurs économiques.
À ce jour, 17 stations de dessalement sont en service, avec une production annuelle de 350 millions de m³, tandis que quatre nouvelles stations sont en cours de construction pour porter la capacité à 567 millions de m³. En parallèle, 11 projets supplémentaires sont programmés d’ici 2030, pour une capacité totale estimée à 1,7 milliard de m³, fonctionnant principalement grâce aux énergies renouvelables.
Le Maroc évolue ainsi vers un modèle intégré « eau–énergie–alimentation », permettant de mieux relier ces trois secteurs essentiels et d’améliorer les conditions de vie des citoyens. Le ministre a également mis en avant les efforts entrepris dans l’agriculture, l’arrosage des espaces verts et l’industrie grâce à une gestion plus efficace des eaux usées et des ressources hydriques.
Face à des défis hydriques devenus structurels, M. Baraka a souligné la nécessité d’adopter l’innovation, la créativité et une gouvernance modernisée. Il a estimé que le 19ᵉ Congrès Mondial de l’Eau représente une occasion unique pour proposer des solutions concrètes et adaptées.





