La Belgique entame ce lundi trois jours de grève nationale pour protester contre les réformes proposées par le gouvernement du Premier ministre Bart De Wever. Les syndicats dénoncent un « démantèlement social » et appellent l’ensemble des secteurs à se mobiliser.
Le mouvement débute avec les transports publics. La SNCB (la Société Nationale des Chemins de fer Belges) prévoit la circulation d’un train sur deux, voire un sur trois selon les lignes. Plusieurs liaisons Eurostar entre Bruxelles et Paris ont été annulées. Mardi, les services publics, écoles, crèches, administrations, hôpitaux… rejoindront la grève, avant une mobilisation interprofessionnelle mercredi.
Les perturbations s’annoncent importantes, notamment dans le trafic aérien : aucun vol commercial ne décollera mercredi des aéroports de Bruxelles-Zaventem et Charleroi, en raison d’un fort taux de grévistes dans les équipes de sécurité.
Les syndicats reprochent au gouvernement son « mépris » et son « manque de respect ». Ils s’opposent aux réformes visant à libéraliser davantage le marché du travail et à revoir les règles sur le chômage et les retraites. Le pays, parmi les plus endettés de la zone euro, cherche à mettre en place un programme d’économies.
Le gouvernement a annoncé avoir trouvé un accord sur le budget 2026 après de longues négociations, mais plusieurs réformes structurelles restent encore en suspens.
Ce mouvement social intervient alors que les tensions politiques persistent. Les syndicats espèrent ainsi faire pression sur la coalition, déjà fragilisée, et obtenir la révision des mesures jugées trop sévères.
