Depuis mercredi soir, entre 150 et 200 personnes sans-abri, majoritairement des migrants, dorment sur le parvis de la mairie du XXe arrondissement à Paris. Ces familles sont accompagnées par l’association Utopia 56, qui déclare être « submergée » par les demandes d’hébergement.
Selon l’association, ces personnes « auraient dû être prises en charge par l’État », mais celui-ci « faillit à ses obligations ». Le parvis de la mairie a été choisi car les migrants « ne peuvent pas se rendre devant un bâtiment de l’État par crainte de la répression policière ».
Utopia 56 réclame également l’ouverture de places d’hébergement en Île-de-France, rappelant que 18 600 logements sont vides à Paris depuis plus de deux ans.
Il s’agit du cinquième campement de ce type organisé par l’association depuis l’été, qui utilise ces actions pour demander des solutions d’hébergement immédiates. Certaines familles, faute de places disponibles, ont dû rester à la rue.
Face à cette situation, la préfecture a proposé d’évacuer le parvis, mais le maire du XXe arrondissement, Éric Pliez, a refusé, estimant qu’il faut « des solutions vivables et pérennes où les enfants pourront grandir et se construire ».
La mairie a toutefois débloqué quelques places pour les personnes les plus vulnérables.
Utopia 56 prévient que le campement ne sera pas levé tant que toutes les personnes présentes n’auront pas de solution d’hébergement, alors que les conditions météorologiques se détériorent, avec la pluie et la baisse des températures.





