Plus de deux ans après le séisme d’Al Haouz, dix mosquées du quartier Sidi Youssef Ben Ali à Marrakech, ainsi que plusieurs habitations touchées, n’ont toujours pas été réparées. Cette situation oblige de nombreux habitants à prier en plein air, sous la chaleur étouffante de l’été et le froid hivernal, tandis que d’autres se voient contraints de parcourir de longues distances pour rejoindre des mosquées éloignées.
Les mosquées endommagées sont réparties entre les deux annexes administratives du quartier.
Dans l’annexe centrale, les mosquées Moujahidine (avenue As-Saqia), Darb Boualam et Darb Limouri restent fermées.
Dans l’annexe nord, les mosquées An-Nour, Ad-Dalia (avenue Hammam Fattouaki), Al-Fath (Darb Sraghna), Al-Warda (Darb Moulay Boubker), Al-Makina, Ar-Rahman (Darb Al-Makina) et As-Sunna (Darb Akram) attendent également leur reconstruction.
Pour pallier la fermeture, certaines mosquées ont installé des tentes provisoires afin de permettre aux fidèles de prier. Mais ces solutions demeurent insuffisantes face aux conditions climatiques difficiles et au manque d’espace.
Les habitants dénoncent un retard « incompréhensible », rappelant que ces lieux de culte jouent aussi un rôle social et éducatif majeur, notamment dans l’apprentissage du Coran et l’organisation des activités religieuses du quartier.
Durant ces deux années, les habitants ont adressé plusieurs correspondances aux services concernés, réclamant l’accélération des travaux et soulignant l’importance vitale de ces espaces religieux et communautaires dans la vie du quartier.
