Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a affirmé que le renforcement de la foi demeure l’un des moyens les plus efficaces pour combattre la corruption.
Il a expliqué, lors de la discussion du budget de son ministère à la Commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants, que la droiture ne peut pas être imposée uniquement par la loi, mais qu’elle naît d’une conscience croyante et responsable.
Le ministre a rejeté l’idée d’un recul religieux au Maroc, estimant que la situation actuelle relève plutôt d’une diversité dans les initiatives et les efforts, qu’il faut orienter vers le service de l’intérêt général et la consolidation des valeurs islamiques.
Abordant la question des cimetières, Toufiq a souligné le manque de terrains disponibles dans plusieurs villes. Il a rappelé que son ministère avait déjà alloué 40 hectares pour alléger la pression, tout en appelant à des solutions globales et durables pour faire face à ce défi.
Concernant les biens habous, Toufiq a assuré que l’esprit du waqf reste très présent au Maroc, la majorité des dons étant destinés à la construction et à la rénovation des mosquées.
Il a reconnu l’existence de quelques biens habous délaissés, mais a insisté sur leur rareté, précisant que le ministère travaille en coordination avec la conservation foncière pour protéger ces propriétés.
Le ministre a également mis en avant le rôle du enseignement traditionnel (éducation islamique), le qualifiant de pilier essentiel dans la préservation de l’identité religieuse et nationale, et de système éducatif ayant formé générations de savants, penseurs et responsables publics.
Enfin, il a évoqué l’influence du Maroc en Afrique, rappelant que la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains dispose de 48 antennes sur le continent et opère dans le respect des lois de chaque pays.
