Alors que l’année scolaire vient de démarrer, une crise inquiétante frappe des milliers d’enfants en situation de handicap à travers le Maroc. Faute de financement public, plusieurs associations spécialisées ferment progressivement leurs portes, laissant près de 30.000 enfants – notamment ceux atteints de troubles du spectre autistique – sans accès à la scolarisation ni aux services d’accompagnement.
Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) tire la sonnette d’alarme. Dans une question écrite adressée à la ministre de la Solidarité, de l’Inclusion sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahia, la députée Khadija Arouhal dénonce la suspension brutale du soutien financier alloué aux associations œuvrant dans le domaine du handicap.
Selon le PPS, cette interruption menace directement les droits fondamentaux de milliers d’enfants, en contradiction avec l’article 34 de la Constitution, qui impose la mise en œuvre de politiques inclusives, et les orientations royales qui placent l’intégration des personnes handicapées au cœur des priorités nationales.
Le programme gouvernemental prévoyait pourtant une enveloppe annuelle de 500 millions de dirhams, aujourd’hui non débloquée. Résultat : plus de 9.000 travailleurs sociaux se retrouvent sans emploi, aggravant la précarité de nombreuses familles.
Les associations concernées et la Fédération nationale des travailleuses et travailleurs sociaux ont exprimé à plusieurs reprises leurs inquiétudes au gouvernement, sans obtenir de réponse satisfaisante. Face à ce silence, certaines structures envisagent désormais une fermeture définitive, faute de moyens pour assurer leur mission.
« L’arrêt du soutien place l’Exécutif devant une responsabilité historique », alerte la députée du PPS, qui appelle à une intervention urgente pour garantir la continuité des services de scolarisation, de rééducation et de protection sociale.
Sans réaction rapide du gouvernement, c’est le droit à l’éducation de milliers d’enfants qui est menacé.
