Alors que la rentrée scolaire 2025-2026 approche à grands pas, l’inquiétude grandit chez les parents d’élèves face à la persistance des tensions dans le secteur de l’éducation. La Confédération nationale des associations des parents d’élèves au Maroc – section Casablanca-Settat – appelle à éviter les grèves en cette période cruciale et à protéger le temps scolaire des élèves.
Dans un communiqué publié mardi, la confédération exhorte les syndicats à rechercher des solutions alternatives pour défendre les droits des enseignants sans perturber la scolarité des enfants.
Risque de rentrée perturbée
Selon les parents d’élèves, plusieurs dossiers en suspens pourraient déclencher de nouveaux mouvements de protestation : indemnités complémentaires non versées, sort des enseignants dits de la “cellule 10”, ou encore le manque de dialogue entre les parties prenantes.
Ces blocages, s’ils persistent, pourraient sérieusement compromettre le bon déroulement de la rentrée.
Des écoles en crise
Les associations dénoncent aussi la situation critique de l’école publique dans la région : manque d’enseignants, de personnel administratif et d’inspecteurs, classes surchargées parfois à plus de 45 élèves, sans parler de l’état dégradé de nombreuses infrastructures (classes délabrées, absence d’eau ou d’électricité, sanitaires inutilisables, insécurité aux abords des établissements…).
Le préscolaire n’est pas épargné : souvent confié à des associations sans compétences pédagogiques, il souffre d’un encadrement insuffisant et d’un manque de vision claire.
Des solutions urgentes
Pour garantir une rentrée dans de bonnes conditions, la confédération demande :
- Le remplacement immédiat des enseignants et responsables mutés.
- La réhabilitation des établissements vétustes.
- L’élargissement ou la construction de nouvelles écoles pour lutter contre la surcharge.
- Le renforcement du transport scolaire et la généralisation du soutien éducatif.
- Une régulation stricte des cours privés et du secteur de l’enseignement privé.
La confédération insiste également sur la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe et la mise en œuvre d’une éducation inclusive, notamment par la création de salles de ressources et l’embauche de cadres spécialisés.
Un appel à l’action
Les parents concluent en lançant un appel aux autorités : seule une mobilisation urgente et coordonnée permettra d’assurer une rentrée stable et un enseignement de qualité à tous les élèves. Une condition essentielle pour renforcer une école publique équitable et performante.
